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On y trouvera aussi des infos sur l'actualité de l'art en Alsace (expos, artistes, projets, etc.) et ailleurs...")
LA REVOLTE DES OBJETS
La question de l'échelle est centrale dans les arts plastiques. Elle permet de se rendre compte du rapport de dimensions entre deux objets. Par exemple, sur une image, c'est la présence d'un personnage qui nous permet de nous rendre compte de la dimension d'une construction ou d'un arbre. Dans ce cas, c'est le corps humain qui sert d'échelle. L'échelle garantie parfois la cohérence de l'image. Si je représente un objet habituellement petit, comme par exemple une paire de ciseaux, mais que je le fais trop grand et que sa taille dépasse le personnage que j'ai représenté à côté, il y a quelque chose qui ne va pas! A moins que je ne décide, volontairement de le faire trop grand. Dans ce cas, ce n'est plus la réalité telle qu'elle est que je représente mais une autre réalité sortie de mon imagination. Le sur-dimensionnement d'un objet peut provoquer l'étonnement, peut-être même parfois la peur... On bascule dans un monde imaginaire où les règles habituelles ne sont plus les mêmes. C'est ce qu'on appelle le fantastique.
C'est sur cette question de l'échelle qu'est construit le film de Jack Arnold, L'homme qui rétrécit ».
L’homme qui rétrécit,
Réa. Jack Arnold, 1957
Le sujet du film
Suite à un passage en pleine mer dans une nappe de brouillard radioactif, Scott Carey voit avec effarement son corps diminuer de taille ! Il consulte les plus grands scientifiques qui ne peuvent que constater le phénomène... De plus, Scott rétrécit toujours et nul ne peut prévoir jusqu'où le processus ira. Sa femme lui installe une petite maison de poupée, il ne mesure plus que 20 centimètres. Un jour, seul à la maison, Scott est attaqué par son chat...
L'homme qui rétrécit est un film fantastique où tout se joue sur la question de l’échelle. Par le changement de taille, ce qui était banal devient extraordinaire, ce qui était utile devient un obstacle, ce qui était sans danger devient menaçant.
La miniaturisation du personnage a nécessité la « gigantisation » des objets et des animaux :
- la maison de poupée est réalisé à taille humaine
- l’araignée est projetée à l’arrière plan de manière à paraître géante
- certains petits objets ont été reproduits à très grande échelle.
Le but est ici de brouiller les repères de dimensions pour nous faire entrée dans l’impossible. C'est cela le fantastique.
CLAES OLDENBURG
Des artistes ont travaillé sur la question de l'échelle. Parmi eux, Claes Oldenburg, artiste du Pop Art travaillant à New York, a souvent reproduit des objets en les sur-dimensionnant.
Il en fait ainsi des sortes de totems modernes. Ce sont des objets banals qui deviennent des sculptures monumentales.
FICHE SEQUENCE
